DEUTSCHE OPER BERLIN - LA BOHEME

Par un jour de Noël glacial, dans un atelier parisien sous les toits, Rodolfo, l'écrivain, et Marcello, le peintre, tentent de travailler. Ils meurent de faim, n'ont ni combustible pour leur poêle ni argent pour le loyer. Colline, le philosophe, avait tenté de mettre des livres en gage, mais était revenu bredouille. Le musicien Schaunard eut plus de chance : il apporta de la nourriture, du bois, des cigares et de l'argent. Les amis se rendirent au Café Momus, mais seul Rodolfo voulut travailler. Il fut interrompu par une voisine qui demanda du feu, s'évanouit et perdit la clé de son appartement. Rodolfo tomba amoureux de Mimì, la brodeuse atteinte d'une tuberculose incurable. Deux mois plus tard, il l'abandonna, incapable de supporter de voir, impuissant, la maladie de Mimì s'aggraver dans sa misérable demeure froide. Six mois plus tard, Musetta, l'amante de longue date de Marcello, ramena Mimì, incurablement malade. Musetta abandonna ses boucles d'oreilles pour acheter des médicaments, Colline son manteau. Mimì est reconnaissante et heureuse. Rodolfo croit qu'elle a sombré dans un sommeil réparateur. Mais Mimì est morte.

Puccini s'était déjà révélé un brillant coloriste musical avec EDGAR [1889] et MANON LESCAUT, mais ce n'est qu'avec LA BOHÈME que fut atteinte l'harmonie entre le matériau et son interprétation musicale, dont Claude Debussy s'extasiait : « Je ne connais personne qui ait décrit le Paris de cette époque aussi bien que Puccini dans LA BOHÈME. » La technique sonore impressionniste de Puccini allie sentiment subjectif et peinture tonale objective. Les éléments de peinture tonale, les descriptions musicales de l'ambiance et l'efficacité de la couleur locale déploient leur magie dès la première scène, lorsque Rodolfo et Marcello brûlent le manuscrit du drame ou lorsque le poète asperge le visage de Mimì inconsciente de gouttes d'eau ; lorsque, dans la deuxième scène, le chœur, représenté comme une foule, contraste avec l'orchestre de scène utilisé pour le défilé militaire ; et lorsque, dans la troisième scène, l'atmosphère d'une froide matinée d'hiver est recréée avec des moyens musicaux sobres et choisis.

À propos de la production
La production de Götz Friedrich, créée en 1988, transpose le décor du Paris des années 1840 au début du XXe siècle, époque de la conception de l'opéra. Avec ses représentations colorées du Paris de la Belle Époque et ses décors grandioses, la production reste un succès public plus de 30 ans après.

Durée : 2 h 30 / Un entracte

Recommandé à partir de 12 ans

programme

La bohème
Giacomo Puccini (1858 – 1924)
Oper in vier Bildern
Szenen nach Henri Murgers „Scènes de la vie de bohème“
Libretto von Luigi Illica und Giuseppe Giacosa
Uraufführung am 1. Februar 1896 in Turin
Premiere an der Deutschen Oper Berlin am 25. Dezember 1988

In italienischer Sprache mit deutschen und englischen Übertiteln